Amour, joies, peines et … Tiger beer

Bonjour mes amis!
Avant tout, laissez-moi vous présenter mes voeux d’excellente année. Je vous la souhaite parsemée de pétales de roses. Qu’elle soit heureuse et que tous vos souhaits se réalisent.
L’année s’est bien terminée de mon côté.
Alexandra est venue me voir pour deux semaines de bonheur. Ca m’a bien changé de la routine moto-boulot-dodo et nous avons bien profité l’un de l’autre avant son départ pour le pays des cactus (où elle se trouve à l’heure où je vous parle). Que du bonheur!
Damien était avec nous la première semaine, on a fait tous les bars de Saïgon, puis nous sommes restés en amoureux la deuxième semaine et avons été beaucoup plus sobres, le simple fait d’être ensemble suffisant à nous enivrer. Pendant que je travaillais la journée, Alexandra a réalisé des reportages photos exceptionnels, que Paaapa vous mettra en ligne sur www.rapaport.fr dès qu’il aura un peu de temps.
Le départ a été très difficile, j’ai laissé mon coeur brisé en deux morceaux quelque part au milieu de l’aéroport et suis rentré chez moi noyer mon désespoir dans la Tiger beer.
Fort heureusement, une semaine plus tard, Paaapa, Moman, Marinette et Mamie, sont arrivés à Hanoï (ce pourri de Francky Vincent a préféré aller caresser des antilopes au Gabon, mais je le soupçonne de vouloir venir me voir tout seul pour que je puisse l’emmener faire des tours de mobylette le malin).
Ils sont descendus tranquillement vers le centre du Vietnam, où je les ai rejoints. Nous avons passé le week-end de Noël en famille entre Danang (ex Tourane), Hoi An et Hué, l’ancienne cité impériale. Ces endroits signifient beaucoup pour moi, car c’est là que mon grand-père, mon grand-oncle et ma grand-tante ont passé toute une partie de leur enfance. Ca fait drôle de s’y retrouver, soixante ans plus tard. J’ai beaucoup pensé à eux et essayé de faire le plein de beaux paysages, me demandant ce qui avait changé pendant tout ce temps. Notre guide nous a abreuvés d’anecdotes croustillantes sur les péripéties des empereurs de la dynastie Nguyen, dont Papa a filmé quelques moments choisis qu’il me tarde de vous faire partager.
Mamie ayant fait une mauvaise chute, elle s’est trouvée contrainte de rentrer en France avec Moman. Elles ont été rapatriées vers Bangkok le 27 décembre, alors que Paaapa et Marine m’accompagnaient jusqu’à Saïgon.
Nous y avons vécu une semaine très sympathique et parfaitement orchestrée. Chaque jour, les deux zozos visitaient pendant que je travaillais et nous nous retrouvions le soir au bar de l’hôtel pour un gin tonic et une tequila sour pour Marine et un cocktail de fruits que Paaapa et moi nous partagions, avant d’aller mettre sans dessus-dessous un restaurant tiré au hasard où Paaapa priait pour trouver quelque chose à son goût. Avant d’aller nous coucher, nous prenions un petit digestif au bar de l’hôtel. Marine a fini bourrée comme une polonaise tous les soirs.
Le 31 décembre, Paaapa et Marine sont repartis, je les ai accompagnés à l’aéroport vers vingt-deux heures. Au même moment (ou presque), Moman et Mamie trouvaient enfin un avion pour les rapatrier de Bangkok, où elles s’étaient retrouvées coincées pendant toute la semaine du fait du tsunami qui monopolisait toutes les ressources médicales. A l’heure qu’il est, Mamie a été opérée et s’emmerde toute la journée dans sa chambre d’hôpital. Merci de lui envoyer par la pensée de bonnes ondes de prompt rétablissement.
J’ai passé la nuit du réveillon tout seul dans Saïgon, un peu dépressif, me promenant dans les rues où toutes les mobylettes paradaient en attendant minuit. Je me suis ensuite souhaité bonne année et suis rentré me coucher. Les premiers jours après le départ de la famille ont été un peu difficiles. Ca faisait plus d’un mois que je ne m’étais pas retrouvé tout seul, les dernières semaines avaient été fort riches en émotions et la Tiger beer elle-même n’a pas su m’empêcher de déprimer un petit peu. Il paraît que ça fait toujours ça au bout d’un mois ou deux quand vous habitez loin de chez vous. Le bruit vous fatigue, la Tiger beer et la mobylette ne vous grisent plus et vous n’en pouvez plus de bouffer ce putain de riz. Un petit coup de blues quoi.
Puis, un beau matin, je me suis réveillé vers 6h30, ai regardé par la fenêtre les petits vietnamiens qui jouaient au badminton et couraient dans le parc, ai petit déjeûné de fruits et de jus de chaussettes et me suis demandé de quoi je pouvais bien avoir à me plaindre. Le coup de blues était parti comme il est arrivé! Je ne sais pas ce qui m’a remis d’aplomb, mais je vais beaucoup mieux et j’apprécie à nouveau le bruit des mobylettes, la puanteur ambiante et la chaleur étouffante!
Pour fêter mon retour à la vie, cet après-midi, on s’est mis une méga race avec mes collègues de boulot. C’était le mariage de Cong et je peux vous dire qu’on n’a pas fait que sucer des glaçons, même si ici, il est d’usage d’en mettre dans sa bière. Cela explique ma prose approximative et j’en profite pour vous présenter mes excuses si quelques fautes d’ortaugrafe et autres erreurs de syntaxe se glissent dans ces phrases. Il est 19h, ça fait donc cinq heures que nous sommes rentrés, et à chaque fois que je me lève, j’ai l’impression d’avoir le cerveau qui baigne dans la bière et qui tape sur les parois de mon crâne. Le mieux à faire dans ces cas là est de rester coucher et de regarder la télé en rotant.
Sinon, au mariage, je n’ai pas fait le difficile, j’ai mangé du groin de cochon comme tout le monde (j’étais déjà à trois grammes), j’ai regardé les gambas cuire vivantes sous mes yeux (l’agonie de la gambas est difficile à supporter et encourage à boire de grandes gorgées de Saïgon beer, même si elle finit dans une jolie couleur rose) et j’ai mangé du gâteau de riz trempé dans du jus de porc.
J’ai dû boire une dizaine de pintes cul-sec car, étant le seul blanc, tout le monde venait trinquer avec moi. Ici, quand tu trinques, tu bois tout ce que tu as dans ton verre, donc tu as intérêt à avoir mis beaucoup de glaçons ou à être une vraie barrique. Rassurez-vous, je n’ai pas perdu la main et à la fin du mariage, j’ai laissé quelques cadavres derrière moi, dont deux cousines de Cong qui voulaient m’épouser et qui ont fini dans leur vomi sous une table. Il faut dire à leur décharge que les asiatiques assimilent très mal l’alcool. Mais bon, il fallait pas venir me chercher.
Une bonne chose à savoir quand vous allez à un mariage vietnamien, c’est que vous pouvez brûler vos fringues après. En effet, le vietnamien étant généralement assez mince, on se retrouve à quinze sur une table où on mettrait cinq européens, les baguettes, même quand on est habitué, sont assez difficiles à manier après douze litres de bière, les gambas fraîchement assassinées ont tendance à gicler, et on trinque comme des ours (je n’ai jamais vu un ours trinquer, mais je pense que ça doit beugler en en mettant partout et surtout sur le voisin). Bref, il y a à boire et à manger sur ma chemise et mon pantalon. Une femme qui a pris l’ascenseur avec moi à mon hôtel et m’a approché d’un peu trop près s’est évanouie, mais je l’ai découpée en petit morceaux et cachée dans le coffre-fort, personne ne la retrouvera.
Voilà, j’avais juste envie de vous raconter ça. J’ai pris quelques photos (une de Cong et sa femme et le reste où on trinque comme des ours) que je vous mettrai en ligne dès que possible. Le week-end prochain je vais à un autre mariage et je déménage dans la même journée (je vais essayer de me lever pour déménager avant le mariage, j’ai bien compris aujourd’hui), je vous raconterai tout en détails.
Je vous envoie d’énormes bises et pense fort à vous tous.
N’oubliez pas de bien démarrer l’année.

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One Response to “Amour, joies, peines et … Tiger beer”

  1. David says:

    attacked@classifiers.staccato” rel=”nofollow”>.…

    спс….