I Am Aliiiiiive

Très déçu de ne pas encore être malade, j’ai décidé de hausser le niveau et me suis offert ce soir un petit Biryani d’agneau au Nagarjuna : “On déguste ici des spécialités très relevées de l’Andrah Pradesh, servies dans une feuille de bananier” nous dit le Lonely Planet. Vous voyez les trucs rouges en haut à gauche de ma feuille de bananier, à côté du piment frit ? Ca déchire la gueule. Il n’y a pas d’autre mot. On éponge avec le chapathi qu’on voit en bas à droite et le riz du Biryani, si vous n’y avez pas ajouté l’une des deux gravy en haut à droite, qui sont plus insidieuses mais aussi efficaces que le piment frit du haut à gauche. Au passage, j’ai croqué dans le piment frit, il n’était pas là que pour la photo. J’ai bu un coca light cul sec après. C’était bien bon. En dessert, j’ai mangé à peu près un kilo de ces petites sucreries anisées qui servent à se rincer la bouche. Ca n’a pas loupé en arrivant à la maison j’ai fait caca. Ca faisait de la fumée en tombant dans l’eau. Heureusement que la peinture de la salle de bains était déjà écaillée sinon j’aurais eu des problèmes avec la direction de l’hôtel. Ce post est dédié à Marinette. Bises

Je ne sais pas si vous connaissez beaucoup d’indiens, mais, avant de venir ici, j’en ai rencontré assez entre le Vietnam et mes différents périples asiatiques pour en déduire que :

1/ je les aime bien,
2/ ils sentent le curry,
3/ ils dodelinent bizarrement de la tête.

En fait, pour être exact, j’étais intimement persuadé des deux premiers points avant ma venue et j’avais quelques soupçons pour le troisième. Mais aujourd’hui, après ma première journée de cours, j’ai eu la confirmation de cette vague impression : ils font tous ce mouvement étrange, qui consiste, tout en regardant votre interlocuteur, à décaler la tête à gauche, puis l’amener vers la droite en un mouvement souple et ondulant, pour repartir vers la gauche avec ce même air de girafe apathique.Et non content de transformer ce doute en certitude, j’ai même compris à quoi correspondait ce mouvement de tête, après avoir posé 4 fois la même question à une de mes élèves très timide, qui n’osait pas me répondre avec des mots : CA VEUT DIRE OUI !

Hahaha mais que je suis con c’était pourtant évident ! Tel le chiffre manquant dans une grille de sudoku niveau master, miracle, joie, bonheur, tout un pan de civilisation se dévoile à moi et je remarque maintenant partout ce doux dodelinement désinvolte qui m’émerveille au plus point : celui de me retrouver à m’entraîner tout seul devant ma glace.

Pour vous récompenser d’avoir lu mes inepties (mais vous serez bien contents le jour où vous vous trouverez face à un indien qui dodeline doucement), voici une photo qui n’a rien à voir mais que j’aime bien :

De retour de dîner avec Nello et sa copine Bérénice - STOP - Ils habitent Bangalore depuis 6 mois et deux ans respectivement - STOP - Dîner délicieux : rotis, poulet makhachi (?) et lentilles - STOP - Ai pu avoir une bière en fait l’alcool est en vente libre mais le choix est limité d’où les bouteilles de Porto - STOP - Il y a 18 langues officielles en Inde, mais seulement 2 vraiment utilisées : l’anglais et l’hindi - STOP - La langue de la région du Karnataka où se trouve Bangalore est le Kanada - STOP - Il paraît que ça ne sert à rien d’arriver à 9h demain matin, je serai tout seul - STOP - Soirée très agréable, invité à dîner chez eux mardi - STOP - Gros bisous

Comme je vous l’ai promis en me levant ce matin (à 14h), je me suis donc lancé dans une petite balade.J’ai trouvé à manger comme les photos précédentes le prouvent, mais au moment de me procurer une carte, je me suis fait intercepter par un chauffeur de rickshaw, qui m’a proposé de faire le tour de la ville pour 20 roupies (environ 40 cents). Intimidé par l’ambiance oppressante de la ville, je me suis laissé tenter par ce nouvel ami et nous sommes partis, pétaradants.Premier arrêt à la House of Parliament, qui fait face à la Court of Law. Je mitraille et nous repartons direct. Efficace. En effet, nous sommes pressés car nous devons maintenant aller dans un magasin avec lequel le chauffeur a des accords. Il s’était bien gardé de me l’annoncer au moment de partir, mais bon, il paraît que ça lui permet de payer les livres pour ses enfants et que je ne suis pas obligé d’acheter alors on y va. Le vendeur me montre des sculptures, des pachminas et des bijoux, je reste stoïque, je n’achète rien, tout en essayant de ne pas le vexer pour que mon chauffeur puisse instruire ses enfants.

Je m’éclipse avec difficulté, puis nous repartons pour une petite église où Marie, vêtue d’un collier de fleurs, tient Jésus décédé dans ses bras. Cette représentation m’était inconnue, mais je ne suis pas un spécialiste… La balade continue à travers un marché local, très animé et très crado, il y a beaucoup de bruit et mon rickshaw essaye d’écraser les piétons qui se défilent au dernier moment.Nous arrivons à un second magasin, où je me sens plus en confiance et me laisse aller à acheter quelques articles locaux. En sortant, nous croisons un couple d’européens sur un autre rickshaw et mon chauffeur les interpelle. Ce sont ses clients de la veille qui me disent en se marrant “Ha he is taking you from shop to shop? Ha ha ha good luck! Don’t buy anything!”. Too late you fucking bastard. Ca m’énerve ça. Bon on repart avec l’autre arnaqueur et il me dépose là où nous nous sommes rencontrés. C’était une expérience : une heure de zig-zags dans la circulation indienne et un aperçu rapide de quelques monuments. Il est peu probable que j’eusse le courage d’en faire plus à pieds de toute manière donc je suis content. C’est le problème quand vous n’avez aucun repère : vous ne pouvez pas savoir si vous en avez pour votre argent ou pas donc il vaut mieux être content. Ha ha je suis content (mais je ne vomis pas).

Pour finir la promenade (il est 17h), je repars à pieds vers un petit parc que j’ai repéré sur la carte du Lonely Planet. Le parc est dégoûtant avec plein d’immondices sur les pelouses, mais les parents profitent du calme relatif sur des bancs et les enfants courent après des ballons en hurlant et en me faisant “hello” quand je passe à côté.

Surprise ! Il y a un aquarium dans le parc ! Les aquariums, c’est ma passion ; j’achète un ticket pour 5 roupies et visite l’aquarium le plus dégueu que j’aie vu de ma vie, encore pire que celui des tortues d’Alexandra quand elle n’est pas rentrée chez elle depuis une semaine (pour ceux qui ont déjà été confrontés à cette vision d’horreur).

Je repars vers mon hôtel et m’arrête en route pour boire un jus citron / menthe et feuilleter le Lonely Planet, où je lis qu’il est fortement déconseillé de boire des jus de fruits dans la rue car ils sont souvent allongés à l’eau. On verra ça demain !

Bon je pars dîner indien avec Nello le pote de Lulla, une copine de l’école (ils ont des noms bizarres non?). Je ne le connais pas encore mais au téléphone il a l’air sympa. Je lui ai apporté des bouteilles de Porto de l’aéroport ; apparemment il est difficile de trouver de l’acool dans ce pays. J’ai pourtant vu quelques bars lors de ma balade… Plus de détails sur ce sujet essentiel après le dîner

Dans la rue, des enfants qui vendent des roses me demandent de prendre leurs mains en photos pour les voir sur l’écran de l’appareil. Ils ne m’ont pas laissé prendre leurs visages ; ils n’étaient pourtant pas timides. Je crois qu’ils ne m’ont rien volé (ou je ne m’en suis pas encore rendu compte…).

136 roupies, c’est à dire environ 2 euros 50. C’est la monnaie de mon repas, qui m’a coûté 64 roupies (1 euro 20). C’était pas cher

Deux rotis, du riz froid en sauce avec de la coriandre (en bas à droite), du riz sauté à la cardamome (en haut au milieu) et deux currys de légumes : chou fleur (en haut à gauche) et haricots blancs / pommes de terre (en haut à droite). L’auteur ne donne aucune garantie quand à l’exactitude de ces informations, fruit de l’empirisme le plus absolu.
Vous remarquerez le Coca, censé me préserver d’une chiasse atomique consécutive à l’absorption de cette nourriture. Je n’ai pas mangé le concombre et l’oignon en bas à droite, mais je ne suis tout de même pas tranquille (j’ose à peine péter, c’est vous dire).

Bonjour bonjour !

Juste un petit message avant de sortir petit-déjeûner (à 14h). Me voilà à Bengaluru, ancienne Bangalore, nouvelle Silicon Valley indienne. Il fait chaud : 23°C en sortant de l’avion à 1h du mat hier et 28°C ce matin (à 14h).
La sortie de l’aéroport m’a tout de suite mis dans l’ambiance : on passe au milieu d’une foule de chauffeurs de taxis d’hôtels, qui brandissent des pancartes avec les noms de leurs passagers, en vous comparant au passage à des acteurs américains. J’ai eu droit à un “Tom Hanks”, ce qui n’est pas très flatteur car, s’il est bon acteur, il n’est pas très beau. Mais ce n’est pas si loin de la réalité … il est souvent gros
Après avoir parcouru deux fois cette foule sanguinaire en essayant de repérer mon nom (sensation très étrange, chacun essaye de faire voir sa pancarte en sautillant pendant que vous vous efforcez de lire), j’ai opté pour le moustachu qui m’agitait un panneau “Yannen Rappo” sous le nez en lui demandant : “Ramanashree Brunton?”. Bingo ! C’était bien le chauffeur de mon hôtel !Les environs de l’aéroport font un peu peur : les trottoirs sont pleins d’immondices, avec une basket perdue par ci par là et des chiens errants tout maigres partout ; puis cela s’améliore au fur et à mesure qu’on s’éloigne. La route est bétonnée mais la chaussée reste un peu défoncée, avec des travaux partout et des magasins colorés. Ah oui, on roule à gauche avec le volant à droite ici. C’est vrai que c’est une ancienne colonie anglaise. Du coup, pas de problème de communication.
En arrivant à l’hôtel le réceptionniste à l’air endormi (il était 2h du mat) me donne une énorme clé, une carte d’accès au WiFi et je monte m’écrouler dans le lit de ma chambre un peu insalubre ;-)Je me suis réveillé ce matin (à 14h) comme une fleur et je m’apprête à sortir me balader. (Il y a 4h30 de décalage horaire avec la France, marrant non ?) Mon plan est le suivant : récupérer une carte de la ville et aller manger quelque chose.Je vous fais de gros bisous !
Yannus