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Yannus 1 - Tokyo 0

Monday, September 22nd, 2008

Ha ha vous ne croyiez pas que j’allais passer tout un samedi à Tokyo et rentrer tranquillement à Mountain View sans rien vous raconter ! Je vous ai dit que je kiffais et j’avais bien l’intention de kiffer jusqu’au bout.

Je me suis donc levé samedi matin, seul mais décidé, tel le samouraï qui le soir même devra se faire hara-kiri aux pieds de son daimyo (sauf que moi c’est juste que je prenais l’avion le lendemain donc il fallait que je profite de ma journée). Il fallait faire efficace, car je voulais changer d’hôtel pour me rapprocher du marché aux poissons, où j’avais l’intention de mener mon enquête le lendemain - dimanche - aux aurores (l’activité démarre à 5h du mat et à 8h il n’y a plus personne, c’est l’heure du petit déjeûner de sushis). J’avais même contacté le Guiness Book pour qu’ils viennent homologuer le record du monde d’engloutissage matinal de sushis (j’avais bien l’intention de démonter les 2246 tonnes de poisson frais qui sont vendues là-bas chaque matin). Le lecteur verra plus loin que, si mes plans se sont déroulés sans accrocs, il a fallu quelque peu les ajuster en cours de route.

Petit déjeûner rapide à l’hôtel donc, puis checkout vif et précis, prise de train à Shinjuku (pour info, la Toei Odeo line ne se prend pas au même endroit que la JR line, il faut marcher à peu près deux jours dans la station pour y accéder) et dérapage contrôlé devant le Villa Fontaine, mal situé dans un quartier de bureaux, mais à deux pas de Tsukiji (le marché aux poissons, vous ne suivez pas ou quoi ?). La partie compliquée de la journée venait de s’achever, j’allais dès lors pouvoir errer dans cette formidable cité chamarrée, mélange de New York et de Dragonball Z, avec un soupçon de Ken le Survivant (et c’est ça qui est bon).

Je vous passe les détails de ma promenade (mais vous pouvez aller voir les photos), j’ai suivi le guide, me baladant nonchalamment dans les jardins du palais impérial, remontant tranquillement vers Akihabara, m’arrêtant ici pour engloutir un tonkatsu, là pour contempler des mangas très cochons ou des figurines de Cobra au prix exorbitant, là encore dans ce café où les serveuses sont habillées en … femmes de chambre de film porno des années 50 mâtinées de Candy (arrêt éclair le temps de mettre à l’épreuve les toilettes ultra perfectionnées du fait d’un tonkatsu peut-être un peu trop authentique - je ne comprends pas qu’une telle chose ait pu m’arriver avec les kilos de riz que j’ai engloutis - Tonkatsu 1 / Toto 0 - au passage ne manquez pas le site de Toto, qui est absolument énorme). Bref je fais mon touriste tranquillement, jusqu’au moment de retrouver mon nouveau copain Park vers 16h. Nous avons tranquillement terminé l’après-midi dans Asakusa, un quartier traditionnel mais un peu attrape-touriste (à la différence du tonkatsu qui était attrape-tourista), construit autour d’un temple plus ancien qu’Edo elle-même, malheureusement fermé à 17h. Après avoir marché toute la journée avec des chaussures parfaitement inadaptées (j’ai oublié d’être malin en faisant ma valise), je suppliai Park de me laisser aller prendre une douche à l’hôtel avant l’apéro. Nous décidonc de nous retrouver plus tard vers Roppongi, où il partit en éclaireur à la recherche d’un bon Korean barbecue.

Entre temps, j’avais été frappé d’une révélation, à savoir que je comptais dans cette ville merveilleuse un ami qui ne l’est pas moins, et que, par un truchement de relations haut placées (j’ai mis un SMS à David), j’ai réussi à contacter dans l’après-midi, pour convenir d’un rendez-vous nocturne. Vous l’avez deviné, il s’agit du seul, de l’unique, de l’idole de ces dames, du musicien maudit, du Don Juan asiatique, dont je préserverai l’anonymat pour ne pas nuire à sa réputation au vu des événements qui vont suivre. Nous l’appellerons donc JChoss Lapute. Bref, je me réjouissais d’avance à l’idée de revoir cet énergumène, d’autant plus qu’il m’avait proposé de le rejoindre à la fermeture d’un bar brésilien - comprenez là qu’ils devaient liquider tout leur stock de cachaça - et informé par la même occasion que le marché aux poissons était fermé le dimanche, con que je suis. A toute chose malheur étant bon, je n’avais donc qu’à me soucier de me rendre utile auprès des propriétaires de ce bar, puisque mon seul objectif le lendemain venait de se réduire à attraper mon avion à 16h.

J’ai bien failli le louper. Pour la dernière soirée, Park m’a sorti le grand jeu et, après le barbecue coréen où nous avons mangé l’équivalent de deux cochons de lait et bu à peu près douze bières (mais elles sont très légères), il m’avoua ne pas oser venir avec moi au bar brésilien et préférer aller partager un dernier sushi avant de me laisser y aller seul. Je ne me fais jamais prier pour un sushi et j’ai eu droit à un vrai festival : toro (le ventre du thon, bien plus goûtu que la chair du dos que nous avons l’habitude de manger), uni (l’oursin, j’adoooore), abalone (ça croque), baleine (on aurait vraiment dit du boeuf), cheval (je sais ce que vous pensez mais bizarrement j’ai plus de peine pour la baleine que le cheval) et pour finir en beauté, sashimi de poisson vivant, dont les ouïes bougent encore quand on vous le présente empalé sur une pique, ses filets délicats disposés sous ses yeux qui vitrent peu à peu (je kiffe, à moi Patrick Bateman). Feu d’artifice d’émotions. Ça ma presque donné envie de goûter la cervelle de singe vivant.

Avec toutes ces bêtises, il était quasiment 1h du mat quand j’ai rejoint JChoss au bar brésilien (un grand miracle vu mon état d’ébriété naissant et les indications plus qu’approximatives qu’il m’avait livrées). Contrairement à mes craintes, la soirée était loin d’être terminée, et conformément à mes espoirs, l’ambiance était fort chaleureuse dans ce bar, où j’ai même dû couper mes caïpirinhas au jus de goyave tellement ils nous servaient des doses de sumo (pourtant je peux boire à peu près n’importe quoi - un jour je vous donnerai mon secret). J’y ai rencontré les collègues de boulot de JChoss, ainsi que quelques charmantes demoiselles japonaises dont j’ai malheureusement complètement oublié les noms. Il faut dire aussi qu’elles ont fait leurs fiottes à 2h, quand nous avons décidé d’aller retourner (comme un okonomiyaki) une boîte de nuit dont j’ai, par le même phénomène d’évaporation cérébrale alcoolique, aussi oublié le nom. En tous cas c’était fort, les amis de JChoss sont des gens biens, qui laissent leur carte bleue au bar et vous interdisent de payer vos propres consommations. J’ai été raisonnable et je me suis arrêté quand je n’arrivais plus à voir mon gin tonic (c’est vraiment très très transparent un gin tonic). J’ai transé avec mes nouveaux amis, et, les japonais transant tous tournés vers le DJ, en gardant leurs pieds dans une surface carrée d’environ 80 cm de côté, nous avons fait sensation en laissant parler nos corps, nous déplaçant non seulement dans la salle, mais, comble de la folie, en faisant face à la foule. Ça a vraiment super bien marché, les gens venaient nous voir et nous tapaient dans la main en nous demandant de quelle planète on venait, les femmes nous regardaient le regard embrumé (ou alors c’était le mien je ne sais plus) et nous avons vibré toute la nuit, parfaite communion entre les peuples, unis par une seule passion, une seule magie, celle de la danse et de la musique de malades (et aussi un tout petit peu l’alcool).

Nous avons fini chez JChoss, à se raconter les dernières années de nos vies depuis l’école, en mangeant quelques sushis et sobas. Il est cool ce JChoss. J’étais très fier en rentrant à l’hôtel à 6h du mat, épuisé mais totalement repu dans mon corps et dans ma tête, heureux de cette nouvelle expérience (je parle de toute la semaine, pas que de la dernière soirée bande de poivrots) et même assez motivé pour me lever à 10h et me faire le petit déjeûner de sushis que je m’étais promis depuis le début, le regard vague au comptoir du restaurant, regardant la pluie tomber sur le marché aux poissons fermé.

P.S. Par miracle, je n’ai même pas gerbé dans l’avion. La classe.

Lost in translation

Thursday, September 18th, 2008

Je dois vous avouer un truc. Je suis à Tokyo depuis lundi dernier et je ne vous ai même pas mis un petit mot. Pourtant, si je ne bloggue pas souvent, je saisis toujours l’occasion d’un voyage pour vous faire partager mes émotions. Mais là, je crois que c’était juste trop.
Trop de néons, trop de couleurs, trop d’animation, trop de toilettes avec plein de boutons, trop de nigiri sushis, trop de maguro, trop de sake, trop d’uni (trop bon on a l’impression de manger de la cervelle de bébé), trop de Sapporo, trop de konishiwa, trop de moshi-moshi et trop de arigato. Ça fait rêver non ? Moi j’adoooore (les sushis) ! Allez j’essaie de vous faire un rapide état des lieux.

Les gens sont trop stylés.
Du business man en costume cintré avec pantalon pattes d’eph, oreillette bluetooth, chaussures de marques et petite sacoche d’ordinateur en bandoulière, à la fashion victim en robe fourreau, talons aiguilles, lunettes Gucci et sac à main assorti, en passant par la punk destroy avec des petites cornes de diable sur la tête, tout le monde a l’air de faire hyper attention à son look. Il n’a quasiment aucun t-sirt informe ou jean dégueulasse, ou alors on voit bien que c’est fait exprès.
Je ne sais pas si c’est raciste de dire ça, mais par rapport aux autres asiatiques que je connais, je trouve qu’il y a plus de diversité morphologique chez les japonais. C’est peut-être moi qui ne sais pas le voir chez les vietnamiens, les chinois ou les coréens, mais là je vois bien des différences entre les gens. Il y en a des grands, des petits, des gros et des minces, des avec des gros culs et des avec des petits seins (et aussi des petits culs et des gros seins, j’aime bien), des bronzés et des blancs comme des culs, des beaux et des moches. Même si en général, il faut bien dire qu’ils ressemblent tous à des chevaliers du zodiaque. Ça c’est raciste, mais en même temps ça veut dire que je les trouve beaux (et belles hé hé hé), même si je me méfie d’eux au cas où ils me balanceraient un météore de pégase en pleine face.

Le lieu est trop stylé.
Pour le moment je n’ai pas vu grand chose, la ville a l’air immense et j’ai beau m’être réservé samedi prochain tout entier pour visiter, je sens bien qu’il va falloir faire des choix. Je crois que ça va être le quartier traditionnel d’Asakusa, un peu de shopping à Ginza, musée vers Ueno et mangas et geek attitude à Akihabara. Sans oublier de me lever aux aurores dimanche matin pour faire le marché aux poissons de Tsukiji, une institution qui fournit le poisson frais à tous les restaurants de Tokyo depuis je ne sais pas combien de centaines d’années ! Je vais manger les sushis les plus frais du monde pour le petit déjeûner !
Sinon, mon quartier s’appelle Shinjuku et est très animé, avec des écrans géants sur les façades des immeubles qui diffusent des pubs, des jeunes partout, des centres commerciaux énormes et des boutiques de merdouilles indéfinissables. J’ai eu du mal à me décider au début, j’ai bien hésité, mais en fait je kiffe bien.

La langue est trop stylée.
Shinjuku, Shibuya, Ebisu, Osaki, Nishi-Oi et Shin-Kawasaki ne sont pas les noms des personnages du nouveau Dragonball, mais tout simplement les stations de train devant lesquelles je passe le matin. C’est la classe non ?
Par contre les gens ne parlent pas trop anglais et il faut s’accrocher pour lire, même si je pense que ça ne doit pas être si compliqué une fois qu’on a intégré quelques idéogrammes. Par exemple grâce à l’ascenseur de l’hôtel je sais lire “ouvert” et “fermé”, que j’ai reconnus sur les portes du train. Je suis très fier de moi !
Au boulot, je suis accompagné par un traducteur et j’assiste à de longues discussions psychédéliques en attendant qu’il essaie de tout me transcrire en anglais. Leur accent est excellent, ils traînent sur certaines syllabes et en avalent d’autres, en faisant des grimaces de tarés. On dirait un combat de samourais.

Vous l’avez compris, après le choc, c’est l’éclate. Je dois me préparer pour ma dernière journée; je me vois donc dans l’obligation de vous coller une grosse bise. Je vais me laver et sauter à pieds joints et avec délectation dans le manga grandeur nature qui m’attend là dehors ! Arigaaaato gozaiiiimas ! Sayonara !

Agapes

Tuesday, July 8th, 2008

Waouh je me remets tout juste de la visite de Francky Vincent la semaine dernière, à l’occasion de l’Independence Day. Nous avons passé 4 agréables journées ensemble, occupées principalement à travailler, boire et manger.

Bilan du week-end : 12 litres de bière, 1 litre de vodka, 1 litre de bourbon, 50 cl de jus de pomme, 3 glaçons, 12 bagels, 1kg de cream cheese, 2kg de saumon fumé, 1 aubergine, 2 courgettes, 3 tomates, 1 poivron et 1 oignon, 4 nectarines (pour le truc des fruits et légumes vous savez), 6 hamburgers et autant de burritos, 2 pizzas, 12 bocaux de cornichons et 75 cl d’eau.

Nous avons tout de même visité San Jose (vite fait, on a surtout bu des cocktails dans un bar vietnamien), San Francisco avec le Civic Center, Chinatown, le cable car, les otaries du PIER 39 et le MoMA de la Science Fiction (mieux connu sous le nom de SFMOMA) et pris quelques photos.

Ça fait du bien de profiter de son motherfucking brother, même si ça fait grossir.

Bises !

Devinette

Thursday, July 3rd, 2008

On va mieux avec Franck. Ce midi nous nous sommes gavés de sandwichs chez Dittmer’s Gourmet Meats (un pastrami with wheat bread and sauerkraut, un corned beef with white bread, sauerkraut and Monterey Jack cheese et un hot louisiana with onion french roll), agrémentés de guacamole pour faire le compte de fruits et légumes quotidiens. Ensuite, ivres de bonheur (et un peu assommés par cette débauche calorique), nous nous sommes lancés dans une joute linguistique, dont la conséquence est la devinette suivante :

Savez-vous pourquoi Porcinet colle ?
Parce que Winnipeg.

Oui je sais c’est vraiment très très bon. On va écrire un bouquin et mettre la fessée à Jean (Tig)Roucas.

Cruel dilemme

Tuesday, July 1st, 2008

Petite discussion avec Francky, qui s’apprête à venir me voir pour quelques jours :

[15:58] yann_rapaport: bon
[15:58] yann_rapaport: j
[15:58] colargolgogo: o
[15:58] colargolgogo: u
[15:58] colargolgogo: r
[15:58] yann_rapaport: joli
[15:58] yann_rapaport: j
[15:58] colargolgogo: merci
[15:58] yann_rapaport: je recommence
[15:59] yann_rapaport: j’ai envie d’acheter cette console
[15:59] colargolgogo: ouais
[15:59] colargolgogo: jusqu’ici tout va bien
[15:59] colargolgogo: prends un modèle pro
[15:59] yann_rapaport: je me dis qu’on pourrait bien se marrer genre
[15:59] yann_rapaport: mais alors quel jeu i faut acheter pour jouer à deux ?
[15:59] yann_rapaport: “il”
[16:00] colargolgogo: euh
[16:00] colargolgogo: bonne question
[16:00] yann_rapaport: tu veux pas plutôt acheter une sacoche et venir avec la tienne ?
[16:00] yann_rapaport: comme ça on achète le jeu ici
[16:00] yann_rapaport: on joue tous les deux
[16:00] colargolgogo: mon problème
[16:00] colargolgogo: c’est que je vais emmener juste un bagage à mains
[16:00] colargolgogo: et que je suis pas sûr d’avoir la place dedans du coup
[16:01] yann_rapaport: je comprends
[16:01] yann_rapaport: bon écoute on en rediscute quand tu es là
[16:01] yann_rapaport: on ira l’acheter tous les deux si on ne peut pas se retenir
[16:01] colargolgogo: sinon tu achètes une wii avec Super Smash Bros
[16:01] yann_rapaport: si on n’a pas de console on va retourner tous les bars c’est mauvais pour le foie
[16:01] yann_rapaport: (pas mal)
[16:01] colargolgogo: ouais on peut faire ça
[16:01] yann_rapaport: la wii je l’ai déjà
[16:02] colargolgogo: tu l’as là ?
[16:02] colargolgogo: la la la
[16:02] yann_rapaport: nonon
[16:02] yann_rapaport: bon t’as reçu ta DS ?
[16:02] colargolgogo: ah oui parce que si tu achètes une xboite après tu vas la ramener ?
[16:02] colargolgogo: oui j’ai ma DS
[16:02] colargolgogo: mais j’ai pas de jeux à deux
[16:03] yann_rapaport: ben si j’achète une wii en tous cas c’est sûr que je ne la rapporterai pas
[16:03] yann_rapaport: ou alors j’achète une wii
[16:03] colargolgogo: ah ah ah
[16:03] colargolgogo: on a vraiment des dilemmes de mongols

Il a raison.

Home motherfuckin’ sweet home

Sunday, April 6th, 2008

Pfiou ! Le problème quand on ne poste pas régulièrement et qu’on essaye de raconter sa vie, c’est qu’il faut tout organiser dans sa tête pour ne pas en oublier. Vous savez bien que c’est absolument impossible pour moi et je décide donc à l’instant même de bouleverser le monde de la cyberlittérature en vous balançant des nouvelles comme elles me viennent. A vous de faire le tri !

  • Je sors tout juste la tête de l’eau après deux semaines de Dominique, dont une sur laquelle s’est greffé Eric. Autant vous dire qu’on n’a pas chômé, nous sommes allés de rendez-vous en rendez-vous ; je connais maintenant la moitié de la Bay Area et je peux vous emmener de Cisco à Intel en un temps record. On va bien se marrer quand vous allez venir me voir.
  • On a acheté deux balayettes à chiottes, 4 rouleaux de PQ et 6 de sopalin.
  • Depuis ces deux dernières semaines, l’appartement s’est légèrement meublé. Nous l’avons entre autres doté de deux superbes lits Malm (comme prévu), en Queen size for me et en Full seulement pour Dominique. Faut dire que j’ai prévu d’inviter plein de filles du volley chez moi. Ha ha je rigole (et vous verrez plus bas que ce n’est pas possible), c’est pour quand Alexandra va venir (bientôt).
    Nous avons reçu les lits et la table du salon vendredi 28 mars (jour de notre installation) à 17h30 et nous avons emboîté, vissé, grogné et juré jusqu’à 21h30.
    Franchement on n’a pas été trop mauvais, quand on prend en compte que le tournevis électrique acheté l’après-midi même a fonctionné environ 8 minutes avant d’être à court de batteries (24h la première charge quand même) et que les tournevis manuels que nous avons pris en spare (on n’est pas si cons) à 4$ les 4 tournevis sont en plastique hyper dur et vous arrachent la paume de la main. A noter : le tournevis électrique à tout de même pu servir de marteau.
  • Je me suis offert des enceintes Bose de folie, il n’y en a que deux mais j’ai l’impression d’être au mileu d’un orchestre philarmonique quand j’écoute Jean-Jacques Goldman et KT Tunstall (Dominique a oublié de me laisser Kyo).
  • Aujourd’hui dimanche, je suis allé au volley tout l’après-midi. Il y a ici (je ne crois pas que ça existe en France) le concept très intéressant d’open gym : pas besoin de s’inscrire pour l’année, il suffit de se pointer à la bonne heure au bon endroit, de payer une somme modique (entre 2 et 5 dollars) et boum on joue.
    De 14h à 16h j’ai joué avec avec des mecs super forts. En plus j’ai bien rigolé parce qu’ils étaient complètement gays, dans le plus pur style de la cage aux folles, à s’appeler ‘bitch’ et ‘ladies’ et à se taper sur les fesses. Il y en a même un à la pause qui nous a montré ses photos pour un flyer ‘DesperatAsian’ dans une boîte de San Francisco, avec perruque, maquillage et mini-jupe. Méconnaissable ; si vous voyiez les photos, vous seriez bien étonnés de le voir coller des énormes plombs des trois mètres sur le terrain de volley. Heureusement qu’après il pousse un cri genre ‘Waouuuuuuuuh’ et qu’il fait le tour du terrain en roulant du cul, en cassant le poignet et en envoyant des baisers à tout le monde.
    J’ai ensuite joué de 17h à 19h près de chez moi, mais c’était moins marrant et le niveau était moins bon. C’est embêtant parce que je me suis ennuyé dans le deuxième open gym, mais je n’étais pas au niveau de mes copains pédés dans le premier. Pas sûr de reprendre le volley du coup, mais j’ai prévu d’aller à la soirée à San Francisco. Faut que je trouve un boa en plumes.
  • J’ai acheté un aspirateur, un fer à repasser, un pèse-personne, un multifonction Canon PIXMA MX700, une machine à café et un grille-pain le même jour dans le même magasin ! J’avais l’air malin avec mes 6 cartons dans le parking. J’ai tout de même fait deux voyages pour tout apporter dans l’appartement car je ne voyais rien avec l’imprimante empilée sur l’aspirateur…
  • J’ai dîné chez Benjamin (mon pote de l’ENSIMAG) et Sandrine (sa femme) avec leur voisine Léa. Cette dernière est allemande, elle fait une thèse de sciences politique et nous lui avons mis sa patée au jeu qui consiste à énumérer des commandes UNIX par ordre alphabétique. Benjamin l’a achevée en lui expliquant le concept de shell script, Powerbook à l’appui. C’était bien excellent, on a bien rigolé.
  • J’ai commandé un écran Dell de 24 pouces et un portable tout neuf, pour environ les deux tiers du prix en euros, sauf que c’était en dollars.
  • J’ai fait un basket avec Benjamin. J’étais très excité car, pour un basketteur de rue de ma trempe (j’ai tout de même joué à Berthelot tous les midis pendant des années - et je ne vous parle pas du playground de l’avenue Mahieu où nous faisions nos bad boys avec Danielus), le street ball américain est la moitié du rêve du même nom à lui tout seul ! Bon en guise de gros blacks et de dunks qui explosent les paniers, nous avons vu un petit garçon de 8 ans et quelques jeunes futures diplômées en fleurs qui faisaient leurs photos de prom dans le parc à côté. C’était tout de même très sympa, nous avons fait deux tours du monde (c’est un jeu au basket bande d’incultes) et j’ai perdu 14 à 12 au un contre un. J’espère que la prochaine fois il y aura Magic Johnson et Charles Barkley (pas Michael Jordan, il est trop fort).
  • J’ai bu des bières tous les soirs au restau avec Dominique et de temps en temps on se faisait un petit whisky, des noix de macadamia et des popcorns avant de sortir. Le résultat ne s’est pas fait attendre : je pèse 193,5 kilos sur mon pèse-personne tout neuf. C’est ennuyeux tout de même.
  • Le week-end dernier, je suis allé me balader avec Dominique dans San Francisco. J’ai vu le Golden Gate bridge, c’est très beau. J’ai aussi vu le Fisherman’s Wharf et le Pier 39, c’est très touristique. San Francisco est une grande ville, il faut plus de temps pour en faire le tour que Mountain View ; je vous en dirai plus quand je me serai un peu mieux approprié la place. J’ai quand même fait un peu de shopping chez Ruehl, c’est la classe. Il y avait aussi un costume Ralph Lauren qui me plaisait bien - d’autant plus que je lis Brett Easton Ellis en ce moment, merci Damien, et que ça me rappelle American Psycho ou Patrick Bateman est toujours en Ralph Lauren - mais il ne coûtait que 4595$ donc je ne l’ai pas acheté.
  • Je connais l’IKEA de Palo Alto par coeur ; j’ai dû y aller un jour sur deux en moyenne ces deux dernières semaines. Je ne suis pas encore décidé sur le canapé ; c’est vraiment la seule chose qui manque pour que je commence à me sentir chez moi. Pour l’instant, la moitié du salon est complètement vide, c’est glauque. Il faut absolument que je trouve un égouttoir aussi, je consomme trop d’essuie-tout, c’est anti écologique. Et il y a du boulot ici en matière d’écologie pour compenser les énormes voitures de mes nouveaux compatriotes. Fait intéressant, l’assortiment de 17 boîtes pour conserver les aliments chez IKEA s’appelle Prouta.
  • J’ai craqué, j’ai fait retoucher mon pantalon de costume marron pour relâcher la taille. Il était déjà trop petit en partant de Paris, mais c’est un semi-échec car j’avais l’intention de maigrir et de rentrer dedans ici. Mais bon j’ai eu moult rendez-vous ces deux dernières semaines donc j’étais un peu obligé et j’en avais marre d’être tout le temps en bleu marine : je voulais mettre mes nouvelles chaussures Salvatore Ferragamo !

J’ai encore plein de trucs comme ça à vous raconter, mais je pense que vous avez compris où je voulais en venir : je consomme à fond la caisse. Je n’ai pas mis longtemps à m’adapter et il faut dire que les magasins ouverts le dimanche et tous les jours jusqu’à 21h c’est vraiment le piège.
Pour l’instant on va dire que je m’installe donc c’est normal d’acheter plein de trucs, mais il va falloir que je me surveille à l’avenir. J’ai un peu trop tendance à faire un petit saut chez IKEA/Macy’s/Bloomingdale’s/Ralph Lauren/American Eagle/Banana Republic/Fry’s/Best Buy/Circuit City (rayer les mentions inutiles) en passant… Ca risque d’être difficile, surtout en étant seul… Ca occupe quoi.
Le mieux serait de remplacer le shopping par du sport et des activités culturelles. Demain je m’inscris chez Gold Gym ( 99$ l’inscription, puis 19$ par mois sans engagement) pour le premier et je me prends une XBox 360 pour le second (j’en ai vu une moddée sur craigslist pour seulement 300$). Ha ha on n’a pas fini de rigoler.

PS : Pour ceux qui douteraient du potentiel culturel de la XBox, sachez que, branchée sur mon nouvel écran, elle va me permettre de regarder la filmographie complète de Kurosawa. Je vais aussi probablement jouer à Gears of War comme un taré.

Motherfuckin’ good news

Wednesday, March 19th, 2008

Certains d’entre vous me l’auront fait remarquer, je n’écris pas beaucoup ces temps-ci. L’explication est simple : le jour je cherche des appartements et la nuit je travaille. Cela me laisse peu de temps pour écrire ; j’ai à peine le loisir d’assumer ma nouvelle passion qui consiste à transpirer sur un tapis roulant en écoutant Jack Johnson et Tom Waits.

Mais rassurez-vous cela va changer ! J’ai en effet téléchargé Rihanna et No Doubt ! Non je déconne, j’ai surtout trouvé non pas un, mais deux petits joyaux immobiliers, ma foi fort différents mais ayant chacun leurs qualités. C’est pourquoi je vais avoir besoin de votre aide… Mais ne mettons pas la peau de l’ours avant d’avoir tué les boeufs, je dois tout d’abord vous expliquer comment je suis sorti du fin fond du trou dans lequel vous m’avez laissé après mon dernier post.

J’ai en fait appliqué une technique très simple, qui est une règle de vie à elle toute seule et permet de se dépêtrer des situations les plus difficiles (et si vous lisez ce blog, vous savez que j’en ai vu des vertes et des pas mûres, que je n’ai rien à envier à John Rambo, que je suis l’Indiana Jones de la Silicon Valley, bref, que j’en ai chié des briques) : j’ai positivé et mis en place un process simple, dans le but de construire, même si, à cette époque (dimanche dernier), je doutais franchement de l’issue de la situation car j’étais psychologiquement déstabilisé par mon échec récent. Mais l’expérience prouve que, quel que soit son état d’esprit à ce moment là, si on pose besogneusement les briques les unes à côté des autres afin de reconstruire le mur de la vie, on va petit à petit voir apparaître une porte, puis une fenêtre, puis une autre, puis un petit porche qui se prolonge progressivement en un toit, le toit du chaleureux home sweet home de la vie qui continue et qui vous tend les bras. Vous noterez de plus que cela vous met dans un état de légère euphorie.

Bref, ce process, vous brûlez de le connaître ? Ha ha ha bande de petits coquins je ne vous fait pas plus attendre, mais attention, sachez avant tout qu’il requiert de ne pas reculer devant les tâches ingrates et répétitives. Vous vous sentez prêts à l’affronter ? C’est bien !

Désespéré par la technique peu fructueuse de l’agence immobilière, j’ai décidé de changer d’approche. Tous les matins, après mon petit jogging quotidien, mon petit déjeûner (oeufs brouillés, saucisses et bacon, toasts avec beurre de cacahuètes, gaufre au sirop d’érable, deux cafés et un litre de jus d’orange pour faire passer tout ça) et ma douche, je me suis retrouvé devant mon ordinateur (à 7h37 pétantes) pour me jeter sur craigslist, un site merveilleux où vous pouvez trouver dans un joyeux bordel tout ce que vous avez toujours rêvé de posséder, et ce sur tous les Etats-Unis ! Là, comme une petite fourmi, je me suis fait les annonces de 2 et 3 bedrooms une par une, méthodiquement, lien par lien, en appliquant la méthode suivante :

  1. click du milieu sur le premier lien non visité, ouverture d’un onglet avec l’annonce ; si tous les liens ont été visités alors je vais en 4 ;
  2. lecture de l’annonce ; si intéressante, alors 3, sinon fermeture et retour en 1 ;
  3. stockage de l’annonce dans mon bloc notes google pour impression future dans le lobby de l’hôtel, click sur “e-mail to a friend” pour l’envoyer sur le blackberry ; retour en 1 ;
  4. si vous avez suivi, quand j’arrive ici, j’ai visité tous les liens ; je descends dans le lobby et j’imprime ;
  5. je prends mes fiches une par une et j’appelle ou j’envoie un mail ; je prends rendez-vous ; je retrouve le message correspondant à l’annonce sur le blackberry, je clique sur “add as appointment” et je crée le rendez-vous ; ceci jusqu’à épuisement des fiches (ou des réponses aux fiches des mails de la veille mais je vous fais grâce des détails) ;
  6. je vais faire caca parce qu’il est 9h et c’est l’heure à laquelle je fais caca (ce détail là je vous le donne).

Alors c’est pas beau ça ? Ha ha ha quelle merveille de mécanique bien huilée qui ferait hurler de jouissance le plus pointilleux des logisticiens ! En tous cas ça occupe et ça marche puisqu’en deux jours, j’ai visité à peu près 2000 appartements et je n’en ai pas vu un, mais DEUX qui pourraient parfaitement convenir ! Yalaaaaaaaa !

Et voilà je l’ai bien cherché et maintenant j’ai un gros problème : je ne sais pas quel appartement choisir :°

Et c’est là que vous entrez en jeu chers amis car dans la vie, une fois qu’on a tout donné, qu’on est allé chercher au fin fond de soi-même, qu’on s’est pris les tripes à pleines mains comme le roi Renaud, qu’on a jeté ses dernières forces dans la bataille et qu’on a rampé à terre en s’arrachant les ongles sur le béton, il ne reste plus qu’une chose, une seule… Cette chose c’est… c’est… Qui a dit “ton cul” ? Francky tu passeras me voir après l’exposé. Pas du tout, cette chose c’est les proches, la famille, les amis, le dernier pilier qui tient debout quand le bar s’est écroulé (mais qu’est ce que je raconte), bref, vous, fidèles lecteurs !

Et donc tout cela pour soumettre à votre bien connue sagacité le sondage suivant : dois-je choisir l’appartement de Bryant St., ou celui de Cypress Pt. Dr. ? Sachant que :

  • ils font sensiblement la même taille ;
  • Cypress est moins cher que Bryant ;
  • Bryant est en plein centre de Mountain View et je peux aller petit déjeûner des donuts à pieds si cela me chante, alors que Cypress est un peu excentré, mais plus proche de l’autoroute ;
  • Bryant est dans un quartier chic, mais mes voisins dans Cypress travaillent chez Sun, Oracle, Google et Cisco ;
  • Cypress est dans une résidence avec deux courts de tennis, deux piscines et une salle de ping-pong, mais le tout est légèrement délabré (1970), alors que Bryant est neuf mais n’a aucun de ces équipements ;
  • Cypress est meublé, mais dans Bryant je pourrai choisir les meubles qui me plaisent ;
  • Bryant a une cuisine toute neuve mais des salles de bains un peu vieillottes, alors que Cypress a une cuisine vieillotte mais les salles de bains sont top ;
  • le salon de Bryant est en longueur et j’ai moins de place pour installer mon bureau, mais il est tout blanc et très lumineux, alors que celui de Cypress est vaste et carré, mais sombre ;
  • pour Bryant j’ai à faire à une agence et pour Cypress c’est une particulière fort sympathique (mais trop âgée pour moi : la soixantaine).

Voilà voilà je vous ai fait part de tous les éléments de comparaison qui me viennent à l’esprit ; je vous propose maintenant de voter en postant un commentaire argumenté. Si vous votez pour l’appartement que je choisis, vous aurez le droit de venir me voir ! Si vous ne votez pas, vous aurez le droit de venir me voir pour vous prendre un coup de pied au cul. Je compte sur vous les amis !

Bon en tous cas ça m’a bien défoulé d’écrire tout ça. J’espère sincèrement que vous me répondrez ; au moins je saurai à quoi vous servez après toutes ces années ! Ouh là ! Je dois vous laisser je suis attendu pour dîner (hé hé vous voudriez bien savoir avec qui, hein ?) !

Silicon Valley is mine ! Bouahahahaha ! (démoniaque laugh)

Wednesday, March 12th, 2008

Ouf ça y est ! Enfin cinq minutes pour raconter ma vie. Je n’ai pas arrêté ces derniers temps. Ah oui, je ne vous ai pas dit ? J’y suis. Depuis une semaine déjà. Ben oui j’y suis. Dans la place. Tout baigne.

Ha ha ha je suis sûr que vous ne vous laissez pas tromper par mon petit air blasé. Et vous avez bien raison. Yahooooooooo ! Goooooooogle ! HPPPPPPPPPP (ça fait moins d’effet mais c’est tout de même de là que tout est parti avec le premier oscilloscope dans le garage de David Packard) ! La Silicon Valley !

Le geek qui sommeille en moi se réveille et s’empare de mon être. Un besoin irrépressible de faire des trucs avec un outil informatique me prend tel une chiasse indienne (traumatisme récent) et PAN je réinstalle Picasa PAF je passe mon blog sous Wordpress POUM je recompile mon kernel (ha ha non je déconne je suis sous Windows) ! C’est l’escalade ! Où cela s’arrêtera-t-il ? Nul ne le sait.

Bon ben ça va mieux d’un coup. La Silicon Valleywikipedia_logo, ce n’est pas du tout un endroit où les femmes arborent de gros lolos artificiels (ça ça s’appelle Los Angeles, c’est plus au sud - j’irai voir), c’est tout simplement la patrie de l’informatique et des hautes technologies, où vous trouvez à chaque coin de rue les bureaux de ces sociétés qui changent le monde (numérique principalement) d’aujourd’hui. Par exemple dimanche j’ai déjeûné à 20 mètres de chez Facebook. C’est la classe ou pas ?

J’ai plein de trucs à vous raconter. Mine de rien, à chaque fois qu’on s’éloigne un peu de chez soi, et bien c’est le choc. The shock comme on dit chez mon nouveau chez moi. Ici c’est un petit choc - on se ressemble quand même pas mal les californiens et moi, et pas juste parce qu’ils sont gros - mais il est bien là. Ce n’estpontiac pas évident à expliquer. Par exemple, au moins ici à Mountain Viewgoogle_maps_iconwikipedia_logo, le centre-ville est minuscule (une rue de deux cents mètres) et il y a une alternance de grands blocs d’habitations et de commerces. Dès qu’on sort du centre-ville il faut prendre sa voiture : de nombreuses rues ne peuvent même pas être traversées (à moins d’aller très vite, je tenterai un soir où je serai bien bourré). Par contre on peut faire demi-tour sans manoeuvrer, même dans la dernière des impasses du trou du cul de la ville, et ce avec une Toyota Prius de 4,50m (soit 14.76 feet) s’il vous plaît ! J’ai bien aimé cette voiture d’ailleurs, mais elle était un peu trop chère et trop pépère alors je suis passé à une Pontiac G6. Haaaaa ça c’est de la bonne américaine qui pollue !

Je redécouvre tout donc. Ici les supermarchés s’appellent Target, Safeway ou Trader Joe’s, la FNAC s’appelle BestBuy et Surcouf devient Fry’s. Avec ces conneries j’ai acheté un savon au hasard et j’ai la peau toute sèche. Bien entendu, je mange des bagels au pastrami et au cream cheese, avec des pickels et de la moutarde sucrée dégueulasse. Il y a aussi plein de vietnamiens et de coréens très authentiques ! J’ai mangé un Phò comme au Vietnam ! J’ai aussi pris un hamburger au drive in du In-and-Out, mais je n’ai pas bien compris ce que me disait la caissière et je me suis retrouvé avec un hamburger pas emballé, à engloutir tout de suite sur le parking (il n’y a qu’Alain qui fait ça). J’ai dû foncer comme un malade jusqu’à l’hôtel pour pouvoir le manger encore chaud ! Heureusement qu’on peut tourner à droite aux feux rouges (c’est un peu dangereux si on ne fait pas attention - ne t’inquiète pas maman, je ne suis pas assuré de toute manière). Mais soyez rassurés, pour rester svelte je cours tous les matins dans la salle de fitness de l’hôtel en regardant la télé. C’est formidable ces chaînes de pubs entrecoupées de séries ! Bon Silicon Valley oblige, je suis tout de même tombé sur un cours d’UNIX à 20h (on dit 8pm) le premier soir. De l’usage comparé de grep/sed et awk. Ca m’a bien mis dans l’ambiance. Je n’ai jamais retrouvé cette chaîne.

Je vous ai dit qu’il faisait beau et chaud ? Non ? Alors je ne vous le dis pas parce que je suis sympa et qu’à Paris il fait moche. Les gens aussi ici sont sympas. On se dit bonjour dans la rue et “how are you?” à tout bout de champ. C’est super Eurodisney !

Bon sinon si vous voulez de vraies nouvelles (mais j’en doute), cette semaine j’ai trouvé :no_trespassing

  • Une petite townhousegoogle_maps_icon dans Mountain View pour habiter et travailler en même temps. C’est une 3 bedrooms 2 baths très mignonne, dans un petit cottage où toutes les maisons sont identiques et où visiblement il ne faut pas déconner avec le trespassing parce que les voisins sont dans les starting blocks prêts à vous dénoncer. Il y a une petite piscine (un peu crado), une excellente exposition, un balcon et un petit jardin. La proposition a été faite et j’attends la réponse de la propriétaire demain ou jeudi.
  • Une voiture comme expliqué précédemment (il faut suivre, holly shit). Au début Avis me la proposait pour 800$ par mois et Budget pour 500$, mais les voitures d’Avis me semblaient mieux entretenues. Pour réfléchir à la situation, je suis donc allé acheter un GPS (à la location c’est 12$ par jour) chez Radioshak ; le TomTom ONE - le moins cher, je suis très raisonnable avec les sous qui ne sont pas les miens - était à 169.99$ mais le mec n’était pas trop sympa donc je suis parti chez BestBuy. Là il était à 200$ donc j’explique au mec que c’est bizarre parce que chez Radioshak il est à 169.99$ quand même qu’est ce que c’est que cette histoire. Ca n’a fait ni une ni deux : PRICE MATCH et boum je suis reparti avec le GPS à 169.99$ de chez BestBuy. Alors là mon sang n’a fait qu’un tour, j’ai foncé chez Avis en laissant de la gomme sur le parking du BestBuy, j’ai fracassé la porte et j’ai dit “At Budget zey make a good price for me at 495$ per monz!”. BAOUM PRICE MATCH je suis reparti avec une Pontiac G6 flambant neuve au prix de 495$ par mois !
  • Un téléphone et le numéro qui va avec. Si vous avez suivi l’histoire précédente, vous ne serez pas surpris d’apprendre que j’ai price matché la face d’AT&T. Mais comme j’étais en forme, j’ai sorti le combo de moral harrasment en revenant dans la boutique à 2pm tous les jours pendant trois jours et je suis aujourd’hui l’heureux propriétaire d’un Blackberry Curve 8310 de couleur red (AT&T exclusive) pour à peu près le tiers de sa valeur initiale (à condition que le mail-in debate lâché au final par mon adversaire lorsque je lui assènai le finish him qui eut raison de lui ne soit pas un énorme pipeau), sur lequel je laisse libre cours à ma geekitude en installant des tas de saloperies comme le plugin Facebook, Opera mini ou Sudoku 2000. Je suis aux anges. En plus on peut s’appeler gratuitement avec Francky et Mykou.

J’ai plein d’autres choses à vous raconter (par exemple comment un copain que j’ai retrouvé ici - nous l’appellerons Bserge pour préserver son anonymat - caresse son chat en disant “cat”, “cat”, “cat slash var slash tmp” et on se marre tous les deux) mais à chaque jour suffit sa peine et il est grand temps pour moi de retrouver my bed.

Big bisous (non je ne demande pas une minute de silence pour Carlos j’ai assez fait de blagues pourries) !