Salut les chéris !
C’est le matin ici, il est 6h39 et je suis dans le pâté. Ma valise est (presque) prête et je vais aller me doucher. Dans une heure je serai dans le taxi pour l’aéroport. Hier soir je suis allé me balader dans le Night Market. C’était un beau bordel. Je n’ai jamais vu autant de Patek Philippe au mètre carré, mais je n’en ai pas acheté car les bracelets étaient vraiment trop pourris…
Bon désolé je dois me dépêcher !
Gros bisous et à tout de suite,
Yannus
Bonsoir les chéris !
Il est 22h46 ici à Hangzhou et je rentre tout juste de ma balade nocturne. Robert a pris l’avion ce soir à 18h. Nos adieux furent très émouvants. J’étais d’autant plus ému que j’allais me retrouver tout seul ce soir pour affronter les ruelles mal famées d’Hangzhou.
Je dois dire que j’ai pas mal flippé au moment de quitter ma chambre. J’ai dû prendre une bière dans le lobby de l’hôtel pour me donner le courage de prendre un taxi tout seul. Mais grâce à toi, e-public, dont je sais que tu attends impatiemment le récit de mes aventures, j’ai pu puiser au fond de mon âme les ressources nécessaires.J’ai donc négligemment hêlé un taxi comme j’ai vu Robert le faire plusieurs fois. Jusque là tout allait bien, le taxi a compris mon geste est s’est approché non moins négligemment (en essayant d’écraser une mamie zigzaguant sur son vélo).
Tout s’est compliqué au moment de lui expliquer que je voulais aller chez Carrefour : “Carrefour ! Carrefour !”… “Tchin Tchin Tchong” m’a-t-il répondu d’un air excédé, sans pour autant lancer son fier véhicule à l’assaut du bitume. Je suis resté parfaitement calme, lui ai demandé d’attendre quelques minutes pendant que j’allais chercher de l’aide : “Wait”. Je suis retourné dans le lobby de l’hôtel où j’ai interpellé un chasseur, lui montrant Carrefour sur mon plan. Celui-ci m’a regardé avec de grands yeux ronds et est allé se renseigner à l’accueil. Nous sommes ensuite retournés au taxi, dans lequel il m’a fait signe d’entrer, puis il s’est approché du conducteur et lui a dit : “Cawefouw”. Bingo ! On est partis.
Je n’ai été réellement rassuré qu’en voyant l’enseigne (ENORME) de Carrefour après 20 minutes de rallye. Je ne vous ai pas encore raconté pour ne pas vous inquiéter, mais la conduite ici c’est vraiment de la folie. Je me demande à quoi servent les bandes blanches sur le sol. Peut-être à aider les conducteurs à rouler droit en se les calant entre les deux roues avant. Il semblerait que le dépassement ne se fasse que par la droite, en enfonçant continûment le klaxon. C’est très rigolo et heureusement que je mange plein de riz, sinon j’aurais fait dans ma culotte depuis longtemps.
Chez Carrefour c’était la jungle. J’ai acheté plein de saloperies au hasard ; j’ai hâte de voir vos têtes quand vous allez les goûter. Je suis très déçu de ne pas avoir pu acheter tous les bonbons gélatineux que j’avais choisis. Apparemment c’était au poids, mais je n’avais pas le courage de refaire la queue. Je crois que j’ai plus ou moins vu les mêmes à l’aéroport donc vous n’y couperez pas 
J’ai dû rester chez Carrefour une demi-heure, mais ça m’a semblé une demi-vie. Ca n’a l’air de rien comme ça, mais c’est vraiment une de ces épreuves dont on sort grandi !Après mon petit shopping, je décidai d’arpenter les rues (IMMENSES) de Hangzhou à la recherche d’un restaurant. Après avoir lutté pour ne pas finir dans un MacDo ou un KFC (il y en a à tous les coins de rues), je me suis décidé pour un beau restaurant nommé Delicious Terrine… Le menu étant en chinois, mais le nom en anglo-français, je me suis laissé dire que ce serait un bon compromis pour un premier dîner tout seul.
En guise de terrine, ce restaurant servait des Hot Pots. Comme je suis loin d’être une fiotte, j’ai choisi un Hot Pot medium-spicy, with porc and vegetables. Ha ha ha. Le truc de malade.
LA serveuse anglophone du restaurant m’a apporté un grand panier de salade et légumes verts divers, tomates, champignons, tofu, patate douce, radis et boulettes de soja (j’imagine ; si ça se trouve c’était des couilles de yack), une grosse marmite remplie d’un bouillon ROUGE plein de piments et d’oignons et une grande assiette de tranches de poitrine de porc très fines.
J’ai tout mangé. Je regrette franchement de ne pas avoir osé prendre de photos, c’était gargantuesque et TRES épicé (même sur une photo on l’aurait vu). Pourtant je suis un guerrier qui a mangé des phò dans les ruelles de saïgon, des chicken curry chez Papiya-l’indienne-qui-t’arrache-la-bouche et des cuillères à soupe de sauce pimentée au restaurant africain (ou alors c’est Daniel qui a fait ça). J’ai quand même bu tout le bouillon, ce qui m’a fait couler les yeux et pleurer le nez. Pour me venger je me suis mouché
dans la serviette essuie-mains.
Bon bref, tout se passe bien, je m’apprête à aller me coucher pour être en forme pour ma dernière journée. Demain c’est une session de questions/réponses et mes élèves sont plutôt déchaînés. A mon avis ils vont essayer de me coller ; je vais devoir sortir mes meilleurs tours de passe-passe. Au pire, on a prévu d’appeler mon collègue Vincent à 6h du matin pour les questions auxquelles je n’aurai pas sû répondre. Qu’est ce qu’on se marre !
Voilà une fois de plus, je commence à peine à me remettre du décalage horaire (lever lundi à 3h, mardi à 5h et ce matin à 7h avec le réveil) et déjà je dois penser à repartir. Heureusement on s’entend tellement bien avec mes élèves qu’ils veulent une deuxième session de training en décembre. Alexandra, tu veux pas venir habiter à Hangzhou ?
Bisous mes chéris !
Yannus
Coucou mes chéris,Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour donner de mes nouvelles ces temps-ci. J’ai démarré le training lundi matin et les nombreuses questions de mes élèves ont occupé mes soirées. Je crois que nos clients commencent à avoir le niveau ;-)Entre deux mails/chats/calls avec la France j’ai quand même eu le temps de sortir dîner avec Robert ! Je peux vous dire que je suis courageux. Il m’a fait manger des dumplings à tous les goûts. Je suis sûr que vous trouverez dumpling sur wikipedia ; je ne peux pas vérifier car wikipedia est filtré ici, tout comme blogspot, ce qui m’empêche de voir le résultat de mes posts… Ca fait bizarre on se sent un peu en prison quand même.Lundi soir j’ai mangé une soupe au tofu et au sang de canard. J’ai dit à Robert “Oh ! C’est quoi
ces morceaux de tofu bordeaux ?” “Ah! Not tofu! Blood of the duck!” :-O
Ca a un goût fadasse. C’est marrant comme on peut avoir du mal avec certains trucs. Je mange bien du boudin sans broncher… Mais mon dégoût (relatif, j’ai quand même tout mangé) n’a pas dû se voir puisque Robert m’a emmené dans un deuxième restau (en fait de petits fast-food insalubres) pour prendre une soupe aux pâtes de patates douces avec des tripes en dessert. On a repris quelques dumplings toastés pour caler tout ça.
Hier soir nous nous sommes baladés dans le centre ville (notre hôtel est complètement excentré, à une demi-heure en taxi). C’est vraiment étonnant. Je m’attendais à quelque chose de plus moderne, et donc dans ma tête plus proche de nos critères européens… C’est en effet plus moderne, il y a d’immenses buildings avec des façades de néons, de grosses voitures, des jeunes fashion, mais ça reste en fait très différent. C’est difficile à décrire. Je crois que le fait que tout soit écrit en chinois n’aide pas trop 
Savez-vous qu’il y a plus de 60000 charactères chinois ? Je vous rassure, une quarantaine suffisent à lire le journal et 3000 vous permettront de comprendre la plupart des livres. C’est aussi très impressionnant de voir Robert écrire. Ca a un charme désuet, j’ai l’impression d’être avec un buddha. Comme quoi il y a quand même des connexions bizarres dans votre tête quand vous êtes habitués à certains trucs (ou alors c’est juste moi).
Ouh là je dois partir rejoindre Robert au petit déjeûner. Vous l’avez compris, les repas sont très importants ici ! (Mais Robert est mince, lui :))
Robert repart ce soir, je vais me retrouver livré à moi même. Je crois que je vais essayer d’aller faire des courses au Carrefour. Je peux vous dire que ce n’est pas gagné. Je ne sais pas si le taxi arrivera jusque là
Gros bisous et bonne nuit les chéris !
Yannus
Après un Pékin-Hangzhou sans encombre et un voyage en taxi quelque peut stressant, puisque je n’ai été sûr que le chauffeur avait bien compris le nom de l’hôtel qu’en arrivant à la réception, où on m’a confirmé qu’un chambre était réservée à mon attention, me voici installé.
Bonne nouvelle, il y a des rasoirs à l’hôtel. D’ailleurs ça remet les idées en place de se raser avec un rasoir d’hôtel jetable ; je pense que j’apprécierai d’autant plus mon formidable Gillette bi-Turbo 16 soupapes en rentrant à la maison.
La chambre est agréable et dispose d’internet. Les cintres roses avec un petit noeud sont du plus bel effet, j’ai l’impression d’être dans un conte de fées.En fait je suis arrivé à l’hôtel depuis longtemps. Je dois faire comme si les posts s’enchaînaient pour les besoins chronologiques de mon oeuvre digitale, mais j’ai même déjà dîné avec Robert. Nous avons marché jusqu’à un restaurant chinois à côté de l’hôtel : Grand Ma’s Kitchen. Le quartier est totalement désert ; nous sommes en dehors de la ville historique, dans un quartier résidentiel tout neuf, construit principalement pour héberger les collaborateurs des nombreuses entreprises high-tech qui s’installent dans le coin. C’est bien mort.
Robert est sympa, il a 38 ans, une femme et un enfant et vit à Pékin. Au restau, nous nous sommes régalés de thé, de poulet grillé au thé vert, de crevettes frites aux algues, de poisson boulli avec une sauce au bambou et de légumes sautés. Je suis bien repu.Je m’apprête à me mettre au lit, tout en sachant que la nuit va être difficile et hachée. C’est le prix à payer pour être un business man international (hum). J’espère que tout va bien à Paris et vous embrasse très fort.A bientôt,
Yannus
Me voici à Pékin. Le voyage s’est bien passé : j’ai regardé Transformers puis j’ai dormi comme un loir jusqu’à l’arrivée. Cela ne m’empêche pas d’être légèrement éclaté, mais je vais essayer de rester éveillé jusque ce soir.
En allant chercher mon bagage, je suis passé devant un mec qui m’a lâché un énorme rot l’air de rien, avec le bruit, le souffle chaud et humide et l’odeur qui va avec. Je n’ai même pas réagi. Pour rester éveillé, je repense à ça en riant bêtement. Je sais on va encore me dire que je suis scabreux, mais là ce n’est pas ma faute.
L’aéroport est moderne (par rapport au Vietnam par exemple) et plein de chinois qui téléphonent en chinois. On ne comprend rien. Leçon de chinois du jour : Ni Hao = Bonjour.J’attends l’enregistrement pour ma correspondance pour Hangzhou, dans une demi-heure. J’ai fait la moitié du chemin (en termes d’épreuves aéroportuaires) mais je suis encore un peu stressé car j’ai réalisé que je n’avais pas pris l’adresse de mon hôtel en anglais. J’ai juste imprimé la page de garde du site web en chinois en espérant que l’adresse y serait. Il paraît de toute manière que les chauffeurs de taxis chinois ne lisent pas l’anglais. On va bien rigoler. A Hangzhou, je rejoindrai Robert, l’un de nos ingénieurs support en Chine. Il m’accompagnera pour les deux premiers jours de formation. Il est primordial que je trouve Robert car j’ai oublié mon rasoir et je compte sur lui pour m’aider à en trouver un ce soir.La bise,
Yannus
